28 mai 2016 - La Dépêche
Le Lot-et-Garonne n'est pas le seul à porter la contestation contre le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Dax et Toulouse. Denise Cassou, porte-parole de la «Coordination Vigilance LGV», révélait hier que ce mouvement avait fait l'acquisition de «deux parcelles d'une surface totale de 1 868 m2 achetées en indivision» par 140 personnes sur le tracé pressenti de la LGV en Sud-Gironde. «La transaction a été effectuée en 2011 ; avant la signature de l'arrêté préfectoral gelant tout projet de vente ou de construction sur l'emprise du faisceau retenu. (…) Nous sommes déterminés à aller jusqu'au procès en expropriation en refusant tout accord à l'amiable ce qui entraînera une longue et complexe procédure juridique pour retrouver les 140 copropriétaires un peu partout en France… et à l'étranger.» Cette initiative peut-elle trouver écho dans le département ? Hier, dans un communiqué, Charles D'Huyvetter, parlant au nom de TGV en Albret, ponctuait la validation du principe LGV par le Conseil d'État (lire notre édition d'hier) d'un «humiliant, méprisant et révoltant (…) Laisser croire que la décision de la DUP repose sur l'avis des magistrats du Conseil d'État est une énorme tromperie : le gouvernement avait annoncé depuis longtemps sa décision de valider le projet LGV GPSO. Ce n'est là que la confirmation d'une scandaleuse mascarade.»
28 mai 2016 - Sud Ouest
LGV vers Toulouse et Dax : pour les sylviculteurs, c'est un "49.3 du gouvernement"
Le projet LGV entraînera le défrichement de 2 870 hectares de forêt dans le massif des Landes de Gascogne. ©
ARCHIVES "SUD OUEST"
Le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest monte au créneau contre le feu vert du Conseil d'État pour la déclaration d'utilité publique des lignes à grande vitesse vers Dax et Toulouse
Ce vendredi, le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest réagit aux dernières évolutions sur le dossier des LGV vers Toulouse et Dax. Mercredi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a annoncé que le Conseil d'Etat donnait son feu vert pour la déclaration d'utilité publique de ces nouvelles lignes à grande vitesse, précisant que la DUP serait signée avant le 8 juin, la date butoir.
"Par cette signature, le Gouvernement restera sourd aux 5 502 observations des citoyens aquitains et cautionne le défrichement de 2 870 hectares de forêt dans le massif des Landes de Gascogne", accusent les sylviculteurs, rappelant la position du président du syndicat, Bernard Lafon, lors de l'enquête publique. "Le poids des bénéfices attendus de ce projet n'est pas clairement évalué par rapport aux coûts supportés par le système économique et environnement forestier. Au moment où la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt veut soutenir une politique forestière ambitieuse, on ne peut que s'inquiéter des conséquences de cette importante saignée ", avait-il alors indiqué.
Et le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest de voir dans ce dossier "un passage en force du Gouvernement qui s'apparente à une sorte de 49.3". Opposés à ces projets, les sylviculteurs annoncent qu'ils vont "analyser l'opportunité d'un recours contre la DUP".